Ce guide détaille les règles de résidence fiscale des personnes physiques en Suède pour l’année 2025. Donné le niveau élevé de prélèvements et la complexité reconnue du système fiscal suédois, il est essentiel de bien comprendre les critères applicables à la résidence fiscale pour éviter toute surprise lors de vos démarches administratives ou déclaratives.
Vue d’ensemble des critères de résidence fiscale en Suède
La législation suédoise ne fixe pas de nombre minimum de jours de présence pour être considéré résident fiscal. Cependant, la résidence fiscale dépend de plusieurs critères, résumés ci-dessous :
| Critère | Application en 2025 |
|---|---|
| Nombre de jours minimum de séjour | 0 jour requis |
| Règle des 183 jours | Non applicable |
| Résidence habituelle (« habitual residence ») | Oui |
| Centre de la vie familiale (« center of family ») | Oui |
| Centre des intérêts économiques | Non applicable |
| Citoyenneté suédoise | Non |
| Séjour temporaire étendu (> 6 mois) | Oui |
Explications des critères suédois de résidence fiscale
- Domicile ou foyer permanent en Suède : Si vous avez un domicile ou un logement permanent en Suède, vous êtes considéré comme résident fiscal, indépendamment de votre temps de présence annuel sur le territoire.
- Séjour continu dépassant six mois : Une présence continue supérieure à 6 mois (y compris les absences temporaires pour voyages personnels ou professionnels) fait de vous un résident fiscal suédois.
- Lien essentiel avec la Suède : Certaines personnes ayant eu une résidence antérieure (par exemple, anciens résidents suédois) ou des liens personnels/économiques importants peuvent être considérées comme résidents fiscaux même après le départ du pays.
- Règle des 10/5 ans pour les sortants : Les citoyens suédois et les étrangers ayant été résidents au moins 10 ans restent imposables en Suède sur leur revenu mondial pendant 5 ans après leur départ, sauf s’ils démontrent avoir rompu tous les liens significatifs. Ensuite, la charge de la preuve revient à l’administration fiscale.
- Règle temporaire proposée (non encore en vigueur) : Un projet de loi envisage que tout séjour de plus de 160 jours sur une année civile, ou 120 jours s’il y a eu plus de 120 jours de présence l’année précédente, établirait la résidence fiscale (seules les nuits passées sur le territoire compteraient).
- Règle d’exonération pour les salariés à l’étranger : Les résidents fiscaux suédois travaillant à l’international pendant au moins 6 mois peuvent échapper à l’imposition en Suède sur ces revenus, à condition que l’impôt soit payé dans le pays d’emploi et que la présence en Suède n’excède pas 6 jours par mois ou 72 jours sur 12 mois consécutifs.
Résumé des principales règles spécifiques en 2025
| Situation | Statut fiscal |
|---|---|
| Logement permanent en Suède, même sans présence | Résident fiscal |
| Séjour continu > 6 mois, y compris courtes absences | Résident fiscal |
| Ancien résident avec liens importants (« essential connection ») | Présomption de résidence fiscale après départ |
| Citoyen ou résident > 10 ans, parti de Suède | Maintien résidence fiscale 5 ans (sauf preuve contraire) |
| Séjour > 160 jours (proposition législative, non votée) | Pourrait devenir résident fiscal à terme |
| Travail > 6 mois à l’étranger, moins de 6 jours/mois en Suède | Exonération possible sur ce revenu |
Points importants sur le lien familial et la résidence habituelle
La législation suédoise privilégie les critères de résidence habituelle et de centre de vie familiale. Ainsi, une personne dont la famille (conjoint, enfants) reste en Suède est très souvent considérée comme résidente fiscale, même en cas de séjours professionnels prolongés à l’étranger. Ce critère prévaut sur le simple décompte de journées de présence.
Règles particulières en cas de départ ou d’expatriation
Pour les personnes ayant été résidentes de longue durée, la Suède maintient une présomption de résidence fiscale pendant cinq ans suivant le départ, notamment si des attaches subsistent (familiales, économiques, immobilières). Rompre tous ces liens est une condition essentielle pour prouver à l’administration suédoise que vous n’êtes plus résident fiscal.
Aperçu des évolutions législatives potentielles
Un projet de réforme, non encore voté pour 2025, envisage de fixer à 160 jours la présence maximale annuelle avant découler une résidence fiscale automatique, ou 120 jours si déjà très présent l’année précédente. Cette règle n’est pas encore entrée en vigueur mais illustre la vigilance accrue des autorités.
Conseils pratiques pour votre situation fiscale
- Conservez tous les justificatifs de rupture de liens avec la Suède lors d’un départ (vente/fermeture de logement, radiation des associations, délocalisation familiale).
- Si vous travaillez à l’étranger, veillez à ne pas dépasser 6 jours par mois ou 72 jours sur douze mois consécutifs sur le sol suédois afin de sécuriser une exonération possible.
- Gardez un œil sur les évolutions législatives, car la présence annuelle pourrait devenir déterminante (projet des 160 jours).
- Lors d’une mobilité internationale, analysez l’ensemble de vos liens (famille, biens, intérêts économiques) pour anticiper tout risque de double résidence fiscale.
Informations officielles et ressources utiles
Pour tout complément d’information ou mise à jour réglementaire, consultez le site de l’administration suédoise : skatteverket.se
En synthèse, la Suède applique en 2025 des critères de résidence fiscale complexes, où la notion de centre de vie (foyer, famille, liens essentiels) supplante largement la simple durée de présence. Conserver ou rompre certains attaches peut avoir un impact déterminant sur votre imposition future. Enfin, l’évolution attendue de la loi vers une règle de jour pourrait resserrer la définition de résidence dans les prochaines années : anticipez, documentez, et restez vigilant sur vos obligations fiscales.