Ce guide propose une analyse complète des règles de résidence fiscale applicables aux personnes physiques en Corée du Sud en 2025, y compris les critères principaux, les dernières dérogations ainsi que les subtilités liées à la double résidence ou à la mobilité internationale.
Critères de résidence fiscale en Corée du Sud : cadre général
En Corée du Sud, la détermination de la résidence fiscale repose sur une combinaison de critères de durée de séjour, d’intérêts économiques, de résidence habituelle, et de liens familiaux. La citoyenneté n’est pas un facteur retenu pour établir la résidence fiscale.
| Critère | Élément | Statut en 2025 |
|---|---|---|
| Seuil minimal de présence | Nombre minimum de jours sur le territoire | 0 jour (aucun seuil automatique) |
| Règle des 183 jours | Séjour physique cumulé | Oui |
| Centre d’intérêts économiques | Emploi, patrimoine ou business | Oui |
| Résidence habituelle | Lieu de vie principal | Oui |
| Centre de la famille | Famille résidant en Corée | Oui |
| Citoyenneté | Nationalité sud-coréenne | Non |
| Séjour temporaire prolongé | Occupation ou séjour temporaire étendu | Oui |
Interprétation des principales règles
Présence physique : la règle des 183 jours
La règle des 183 jours est déterminante en Corée du Sud. Si une personne physique séjourne en Corée du Sud pendant au moins 183 jours au cours d’une année fiscale, elle sera en règle générale considérée fiscalement résidente, à moins que des circonstances spécifiques liées à l’activité ou à la vie familiale n’indiquent le contraire.
Totalisation de la présence sur deux périodes fiscales
À partir de l’année fiscale 2026, une évolution s’applique : quiconque possède une résidence en Corée du Sud pour une période de 183 jours consécutifs, même si cette période chevauche deux exercices fiscaux, sera considéré comme résident. L’anticipation de cette réforme peut influencer certains arbitrages d’installation dès 2025.
Intérêts économiques ou familiaux : au-delà du critère de séjour
Des individus peuvent être considérés comme résidents même sans atteindre la barre des 183 jours physiques dès lors qu’ils exercent une profession exigeant leur présence prolongée en Corée, ou s’ils accompagnent leur famille et conservent des avoirs substantiels dans le pays. À l’inverse, une absence prolongée à l’étranger n’exclut pas la résidence fiscale en Corée du Sud si le foyer, la famille ou les biens majeurs restent localisés sur le territoire sud-coréen.
Résidence fiscale en cas de mobilité internationale
En cas de double résidence (par exemple pour les expatriés, binationaux ou cadres internationaux), la détermination finale relève de l’application des conventions fiscales bilatérales signées par la Corée du Sud. La priorité est alors donnée à la convention la plus pertinente pour éviter une double imposition.
Nouvelles règles applicables en 2025
- À compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier 2026, la résidence de 183 jours consécutifs sur deux exercices devient un facteur déterminant.
- L’absence physique pour cause d’emploi à l’étranger n’annule pas la résidence fiscale si les liens familiaux et patrimoniaux restent en Corée du Sud.
- En cas de doute, la majorité des critères appliqués portent sur la réalité du foyer (habitation, famille, patrimoine) et non uniquement sur la simple présence physique.
Résumé synthétique des critères de résidence
Voici une présentation schématique des règles majeures :
| Situation | Statut de résident fiscal |
|---|---|
| Séjour ≥ 183 jours au cours de l’année fiscale | Oui |
| Présence cumulée de 183 jours sur deux exercices à compter de 2026 | Oui |
| Accueil d’une famille ou conservation d’intérêts économiques significatifs sans séjour prolongé | Oui |
| Emploi principal situé à l’étranger, mais famille et foyer restés en Corée | Oui |
| Résidence revendiquée dans deux pays | Déterminé par la convention fiscale pertinente |
Bonnes pratiques : conseils pour la conformité fiscale en Corée du Sud
- Maintenez une documentation claire sur votre lieu de résidence principale et sur la localisation des membres de votre famille.
- Si vous alternez entre la Corée du Sud et d’autres pays, surveillez attentivement le cumul de vos jours de présence physique, particulièrement au cours de deux exercices fiscaux successifs.
- Pour les personnes en situation d’expatriation ou de mobilité internationale, consultez systématiquement la convention fiscale bilatérale pertinente pour évaluer votre statut définitif.
- Soyez attentif aux évolutions réglementaires, notamment l’entrée en vigueur du cumul de jours consécutifs sur deux exercices à partir de 2026.
- En cas de doute sur votre statut fiscal, recueillez des preuves de vos centres d’intérêts économiques et familiaux et conservez tous les justificatifs pertinents.
Sources officielles à consulter
En résumé, la résidence fiscale en Corée du Sud en 2025 repose principalement sur la durée de séjour, la réalité de votre foyer et la localisation de vos intérêts économiques. Les règles deviennent plus strictes en 2026 avec le calcul sur deux exercices fiscaux consécutifs. Toute analyse doit être menée au regard de votre situation familiale et patrimoniale, en tenant compte des possibles conventionnements internationaux.