Corporate Tax en Norvège : Analyse Complète et Surtaxes 2025

Les données de cet article ont été vérifiées le 18 novembre 2025

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Comme on peut s’y attendre dans une juridiction à forte pression fiscale comme la Norvège, la fiscalité sur les sociétés se caractérise par une structure relativement simple, mais des surtaxes importantes pour certains secteurs. Ce guide présente les principales caractéristiques de l’imposition des entreprises en Norvège pour l’année 2025, en s’appuyant exclusivement sur les données officielles actuellement disponibles.

Le régime d’imposition sur les sociétés en Norvège

La Norvège applique en 2025 un impôt sur les sociétés reposant sur un taux uniforme (« flat tax ») pour la plupart des entreprises. Ce régime concerne tous les revenus réalisés par des sociétés norvégiennes, évalués sur une base fiscale dite « corporate ».

Taux Bases d’assujettissement Devise (NOK)
22 % Toutes les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés NOK (couronne norvégienne)

La Norvège ne propose pas de tranches d’imposition. Le taux s’applique uniformément à toutes les sociétés assujetties.

Surtaxes sectorielles et fiscalité spécifique

Certaines industries stratégiques ou génératrices de profits exceptionnels supportent en Norvège des « surtaxes » substantielles, qui s’ajoutent au taux standard. Voici un résumé des principales surtaxes applicables en 2025 :

Secteur concerné Taux supplémentaire (%) Taux marginal total (%) Condition d’application
Secteur financier 3 % 25 % Certaines sociétés du secteur financier
Pétrole offshore (Plateau continental norvégien) 56 % 78 % Activité pétrolière amont (en plus du CIT de 22 % sur les bénéfices du plateau continental)
Production hydroélectrique 57,7 % 67 % Production d’énergie hydraulique
Production d’énergie éolienne terrestre 25 % 47 % Éolien terrestre
Aquaculture (saumon, truite…) 25 % 47 % Production aquacole en phase marine (saumon, truite, truite arc-en-ciel)

Pour la très grande majorité des sociétés ordinaires qui n’opèrent pas dans ces secteurs, c’est le taux standard de 22 % qui s’applique en 2025. Les sociétés des secteurs énumérés ci-dessus doivent cependant anticiper une fiscalité bien plus lourde.

Points d’attention et absence de certains dispositifs

Aucun régime d’exonération ou de seuil de détention minimum/massimum pour l’assujettissement général n’a été communiqué officiellement. De même, aucune information n’a été publiée concernant d’éventuelles périodes minimales ou maximales de détention en lien avec l’imposition sur les sociétés. La Norvège opère donc son impôt sur un modèle principalement « flat », sans dispositif spécifique généralisé de holding period reporté ici.

Comparatif rapide : taux effectifs et surimpositions par secteur

Secteur Taux effectif en 2025 (%)
Régime général 22 %
Secteur financier 25 %
Pétrole offshore 78 %
Hydroélectricité 67 %
Éolien terrestre 47 %
Aquaculture 47 %

Pro tips

  • Anticipez le coût réel de la fiscalité si votre société opère (même partiellement) dans un secteur surtaxé : le supplément d’imposition peut tripler, voire plus, votre taux effectif.
  • Envisagez une structuration de groupe internationale si l’activité le permet, afin de limiter l’exposition au territoire norvégien, particulièrement pour les activités soumises à surtaxe.
  • Les bilans fiscaux et prévisionnels doivent intégrer spécifiquement les conséquences de ces surtaxes pour les business plans dans l’énergie, la finance ou l’aquaculture.
  • Pour toute opération spéciale ou projet impliquant le secteur pétrolier ou l’énergie, collaborer étroitement avec un fiscaliste local expérimenté est incontournable, étant donné la complexité des règles sectorielles.

Sources officielles

En résumé, la Norvège confirme en 2025 sa réputation de juridiction à fiscalité rigoureuse, particulièrement pour les secteurs jugés stratégiques ou très profitables. Bien que l’impôt sur les sociétés « classique » demeure à 22 %, les surtaxes sectorielles transforment radicalement l’équation fiscale de nombreuses entreprises. Il est impératif de cartographier son exposition sectorielle et de bâtir une stratégie personnalisée en conséquence afin d’anticiper les fortes pressions fiscales locales. Enfin, seul le taux applicable à votre secteur compte vraiment pour estimer la charge fiscale globale.

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