Dans cet article, nous abordons les règles fiscales actuelles applicables à l’impôt sur les sociétés en Uruguay pour 2025. Vous trouverez une analyse claire du taux d’imposition, de son mode d’application, ainsi que des prélèvements spécifiques visant certains flux de revenus.
Taux de l’impôt sur les sociétés en Uruguay
L’Uruguay applique un régime d’imposition des sociétés basé sur un taux unique (« flat tax »), s’appliquant à la base imposable des revenus des entreprises résidentes et des établissements permanents de sociétés étrangères. Cette méthode offre une transparence appréciée pour la planification fiscale.
| Type d’imposition | Taux (%) | Base d’assiette | Devise (UYU) |
|---|---|---|---|
| Impôt sur les sociétés (standard) | 25 % | Bénéfices imposables des sociétés | UYU ( $U ) |
Au 1er janvier 2025, le taux d’imposition ordinaire reste fixé à 25 % sur les bénéfices générés par les personnes morales assujetties à l’impôt sur les sociétés.
Prélèvements supplémentaires et retenues à la source
Le régime fiscal uruguayen prévoit plusieurs retenues spécifiques, principalement sur les revenus versés à des non-résidents ou à des entités localisées dans des juridictions à faible fiscalité. Voici un récapitulatif :
| Type de prélèvement | Taux (%) | Condition d’application | Devise (UYU) |
|---|---|---|---|
| Retenue à la source sur revenus d’origine uruguayenne (non-résidents, hors établissement stable) | 12 % | Revenus de source uruguayenne perçus par des non-résidents | UYU ( $U ) |
| Retenue sur dividendes versés à des non-résidents | 7 % | Dividendes ou bénéfices crédités à des non-résidents | UYU ( $U ) |
| Imposition sur revenus provenant de pays à faible fiscalité | 25 % | Pour les entités résidentes ou domiciliées dans une juridiction à faible ou nulle imposition | UYU ( $U ) |
Ces taux s’appliquent dans des circonstances très précises, ce qui nécessite une analyse préalable des flux transfrontaliers avant toute distribution de dividendes ou signature de contrats avec des partenaires étrangers.
Éléments complémentaires du régime fiscal
Le système uruguayen se distingue par la simplicité de son taux unique ainsi que l’absence de progressivité (pas de tranches, ni de barèmes graduels). À ce jour, aucune exigence de période minimale de détention (« holding period ») pour bénéficier de régimes fiscaux spécifiques n’a été publiée par l’administration.
Aperçu général des obligations fiscales
- Assiette de l’impôt : bénéfices nets imposables calculés conformément aux normes comptables locales
- Mode de paiement : exigences déclaratives annuelles avec versement en monnaie locale (UYU)
- Aucune majoration de taux pour revenus supérieurs ou secteurs d’activité spécifiques selon les données actuellement publiées
Pour approfondir la législation applicable ou accéder au détail des formulaires et délais, consultez le portail officiel : www.dgi.gub.uy
Pro tips pour optimiser la fiscalité de sa société en Uruguay
- Analysez systématiquement l’exposition de l’entreprise à la retenue de 12 % en cas de contrats signés avec des prestataires non résidents ; une structuration adéquate peut parfois permettre d’optimiser ce traitement.
- Envisagez la planification des flux de dividendes : le taux de 7 % sur les distributions aux non-résidents n’est pas toujours neutralisé par les conventions fiscales, pensez à vérifier l’application éventuelle de traités internationaux.
- Redoublez de vigilance pour tout partenariat avec des acteurs dans des « low-or-no-tax jurisdictions » : le prélèvement de 25 % rend ces opérations particulièrement onéreuses fiscalement.
- Tenez à jour un suivi précis des obligations déclaratives locales pour éviter toute pénalité administrative en cas de contrôle.
En résumé, l’Uruguay se distingue en 2025 par un système d’imposition des sociétés direct, à taux uniforme, offrant une base claire pour anticiper la charge fiscale des entreprises. Les principaux enjeux concernent la gestion des flux avec l’étranger et l’application des retenues spécifiques. Une attention particulière doit donc être portée aux opérations transfrontalières et aux éventuels partenaires basés dans des juridictions à fiscalité privilégiée.