Ce guide présente les règles en vigueur concernant l’impôt sur la fortune en Albanie pour l’année 2025. Vous trouverez ici une synthèse claire des taux, de la base d’imposition et des surtaxes applicables selon la réglementation actuelle.
Régime et base de l’impôt sur la fortune en Albanie
L’Albanie applique un impôt sur la fortune qui vise exclusivement les biens immobiliers. À ce jour, il ne s’agit pas d’un impôt généralisé sur la fortune nette de l’individu, mais d’un prélèvement calculé sur la valeur des propriétés détenues.
Barème et taux en vigueur (2025)
L’impôt sur la fortune immobilière en Albanie repose sur un taux unique (flat tax). Les principales caractéristiques du dispositif fiscal sont résumées dans le tableau ci-dessous :
| Base d’imposition | Type | Taux principal (%) | Monnaie (ALL) |
|---|---|---|---|
| Propriétés immobilières | Flat (forfaitaire) | 0,05 % | ALL (Lek) |
Le taux forfaitaire de 0,05 % est applicable sur la valeur imposable de chaque bien immobilier. Il n’existe pas de seuil d’exonération indiqué ni de barème progressif pour 2025.
Surtaxes et conditions particulières
Certaines catégories de propriétés sont soumises à une imposition supplémentaire via des surtaxes distinctes, selon l’usage ou le statut du bien :
| Surtaxe (%) | Condition d’application | Monnaie (ALL) |
|---|---|---|
| 0,20 % | Propriétés à usage commercial | ALL |
| 30 % du taux applicable | Terrains à construire dont la construction n’est pas finalisée dans le délai prévu au permis (soit 30 % du taux global) | ALL |
À retenir :
- Les biens immobiliers commerciaux sont donc soumis à une taxation plus élevée, avec un taux qui atteint 0,20 %. Cela concerne principalement les locaux utilisés à des fins professionnelles ou commerciales.
- Les terrains de construction qui n’ont pas été développés dans les délais prévus par le permis de construire voient leur taxation majorée de 30 % par rapport aux taux normaux.
Il n’existe aucune disposition concernant la durée minimale ou maximale de détention d’un bien imposable (aucune exigence de holding period).
Détail des obligations et mode de calcul
L’impôt s’applique sur la valeur déclarée ou évaluée des propriétés immobilières. La déclaration et le paiement interviennent généralement dans le cadre du régime fiscal foncier classique. Aucune information relative à des déductions particulières ou à des seuils de franchise n’a été communiquée à ce stade.
Illustration pratique
Pour un bien immobilier résidentiel d’une valeur de 10 000 000 ALL (Lek albanais), le calcul de l’impôt est le suivant :
- Taux applicable : 0,05 %
- Impôt dû : 10 000 000 ALL × 0,0005 = 5 000 ALL
Pour une propriété commerciale de même valeur, le montant de la taxe s’élève à :
- Taux applicable : 0,20 %
- Impôt dû : 10 000 000 ALL × 0,002 = 20 000 ALL
(Au taux indicatif de 1 USD ≈ 100 ALL, 10 000 000 ALL équivalent à environ 100 000 USD.)
Conseils d’expert pour optimiser sa fiscalité immobilière en Albanie
- Vérifiez minutieusement l’usage déclaré de chaque propriété. Une erreur pourrait engendrer l’application de la surtaxe commerciale plus élevée. Identifiez clairement le statut résidentiel ou commercial.
- Respectez strictement les délais des permis de construire. Tout retard officiel dans le développement d’un terrain entraîne une majoration fiscale importante.
- Tenez à jour les évaluations de vos propriétés. La base de calcul dépend de la valeur déclarée : une estimation à jour et documentée peut optimiser le montant dû.
- Consultez les sources officielles pour d’éventuelles mises à jour réglementaires. Les évolutions fiscales peuvent être rapides et impactantes dans cette juridiction.
Pour aller plus loin : sources officielles
Pour tout complément d’information ou vérification, consultez le site du gouvernement albanais : https://financa.gov.al/
En résumé, la fiscalité immobilière en Albanie en 2025 repose sur une imposition à taux fixe avec des surtaxes spécifiques selon la nature du bien. L’absence de barème progressif ou de seuil de franchise simplifie la gestion pour les propriétaires, à condition de bien catégoriser les biens concernés et de rester attentif aux éventuelles pénalités liées aux retards de construction. La référence aux sources officielles reste la meilleure pratique pour anticiper les évolutions réglementaires et sécuriser sa situation fiscale.